Célébration de la Journée Mondiale de la Santé
Lieu: Auditorium de Maroc Télécom, Rabat
Discours lu par Mme Maryam Bigdeli, Coordonnateur résident par intérim
Monsieur le Président du Gouvernement,
Monsieur le Ministre de la Santé,
Monsieur le Directeur Général de l’Organisation Mondiale de la Santé,
Monsieur le Directeur Régional de l’OMS pour la Méditerranée Orientale,
Excellences,
Mesdames et messieurs,
C’est un immense honneur d’avoir pu assister aujourd’hui à la lecture du message de Sa Majesté, qui renouvelle l’intérêt qu’il porte au sujet qui nous rassemble aujourd’hui. Nous célébrons la Journée mondiale de la santé en présence de deux hauts responsables des Nations unies au niveau mondial et dans la région : le Directeur Général de l’OMS Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus et le Directeur de l’OMS pour la Méditerranée Orientale Dr Ahmed Salim Al-Mandhari. Leur présence confirme l’importance de la coopération entre le Maroc et les Nations Unies.
Mesdames et Messieurs,
La santé est au cœur du développement durable. Les 17 objectifs composant l’Agenda 2030 pour le développement durable sont interconnectés et ne peuvent être réalisés séparément. Ils requièrent une action collective à tous les niveaux, avec l’impératif de lutter contre les inégalités et la discrimination afin de « ne laisser personne pour compte ». L’ODD 3 vise à permettre à tous de vivre en bonne santé ; il promeut le bien-être de tous, à tous les stades de la vie. La santé n’est cependant pas la responsabilité exclusive d’un ministère, d’une agence gouvernementale ou de l’OMS : elle est l’affaire de réseau complexe d’intervenants dans tous les secteurs. Par exemple, pour lutter contre les maladies respiratoires chroniques, il faudrait investir dans des technologies permettant l’utilisation de combustibles propres. Et nous savons que les femmes, exposées aux combustibles ménagers sont, dans les pays en développement, particulièrement exposées. Il faudrait aussi éduquer aux risques du tabac et protéger les jeunes de la publicité liée au tabac. Par exemple, le diabète ou l’hypertension sont des tueurs silencieux que l’on peut certes traiter mais qu’il faut avant tout prévenir et pour cela, il faut engager l’école mais aussi les médias et la société civile, le secteur privé et les collectivités locales. Il faut moins de sucre et moins de sel dans notre nourriture. Il faut des villes pensées pour la marche à pied, le vélo, les transports en commun ; et dans lesquelles les femmes et les jeunes filles aussi se sentent en sécurité dans l’espace public. Par exemple, pour lutter contre le suicide, et surtout celui des jeunes, il faut se donner les moyens d’une jeunesse qui puisse construire son avenir avec espoir et ambition ; et qui puisse donc avoir accès à une éducation de qualité et à un emploi décent.
Au-delà des interventions techniques, la santé est intersectorielle et multidimensionnelle. Elle est en étroite relation avec la lutte contre pauvreté, l’éducation de qualité, le changement climatique, la protection de l’environnement, les droits Humains. Dans le cadre de cette vision intégrée du développement durable, la santé figure parmi les 6 priorités de la coopération entre le Système des Nations et le Gouvernement du Maroc, reflétée dans le Plan Cadre des Nations Unies pour l’Aide au Développement (UNDAF) 2017-2021. Notre objectif est d’être utiles. A travers un soutien ciblé, le système des Nations Unies essaie d’appuyer les importants efforts déployés par le Maroc pour renforcer la couverture santé de la population et l’accès aux services de santé intégrés, de qualité et abordables. Avec l’OMS en tête, plusieurs agences des Nations Unies s’activent à mettre leur expertise au service des différents intervenants dans le domaine de la santé au du Maroc.
Mesdames et Messieurs,
Le Secrétaire général des Nations Unies vient d’introduire une ambitieuse réforme de l’organisation. L’objectif est d’être à la mesure des attentes des pays membres en travaillant avec plus d’harmonie, de complémentarité et d’efficacité sous le leadership du coordinateur résident. Cette réforme est en action aujourd’hui au Maroc où le Système des Nations Unies adhère entièrement à la mission que s’est fixée l’Organisation Mondiale de la Santé : Promouvoir la santé, veiller à la sécurité et servir les plus vulnérables.