La CEA se penche sur les statistiques de la migration au Maroc
١٢ مارس ٢٠٢١
Soutien de la CEA aux pays africains pour la mise en œuvre du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières
Rabat, 12 mars 2021 (CEA) – Le Bureau de la CEA en Afrique du Nord a tenu ce jeudi 11 mars à Rabat un atelier de lancement de son étude sur les statistiques migratoires au Maroc.
Organisée avec la participation de plusieurs ministères et organisations onusiennes dont les Ministères de l’Intérieur ; des Affaires Etrangères, de la Coopération Africaine et des Marocains résidant à l'étranger ; le Haut-Commissariat au Plan ; l’Organisation Internationale du Travail (OIT) ; l’Organisation Internationale pour les Migration (OIM) et le Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR), la rencontre avait pour but de consulter les partenaires nationaux et internationaux à propos de la méthodologie de l’étude, pour une compréhension affinée des besoins nationaux.
« Nous organisons ce projet dans le cadre du soutien de la CEA aux pays africains pour la mise en œuvre du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, adopté au Maroc en décembre 2018, » a déclaré Khaled Hussein, Directeur a.i. du Bureau de la CEA en Afrique du Nord, qui a souligné l’importance pour les pays africains comme le Maroc de disposer de données factuelles et de qualité pour des politiques migratoires adaptées à leurs besoins.
Au terme des échanges, les participants se sont accordés sur l’importance d’établir un diagnostic des données existantes auprès des différents départements ministériels et organismes nationaux. Ils ont par ailleurs convenu de la nécessité de les compléter et consolider à travers un système national harmonisé et conjoint, qui renforcerait l’efficacité des politiques migratoires nationales.
Initiée dans le cadre de la collaboration de la Commission économique pour l’Afrique avec le Département des Affaires Économiques et Sociales des Nations Unies (UNDESA), l'Organisation Internationale du Travail (OIT), l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) et du Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR), cette étude entre dans le cadre d’un projet dont l’objectif principal est le renforcement des capacités des différents acteurs nationaux impliqués dans la collecte et le traitement des données et statistiques migratoires tel que stipulé par l’Agenda 2030 des Nations Unies et l’Agenda 2063 de l’Union Africaine, ainsi que les recommandations du Pacte mondial pour des migrations sûres ordonnées et régulières.
L’Afrique du Sud, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Sénégal et le Zimbabwe feront l’objet d’études similaires au cours des prochains mois, ce qui permettrait de créer un dialogue et des échanges d’expériences entre les pays concernés par le programme.
Choisi comme pays pilote du projet, le Maroc, qui a longtemps été un pays émetteur de migrants, est aujourd’hui devenu un pays de transit et depuis peu une destination migratoire. Le Maroc se distingue aussi par sa politique migratoire fondée sur une dimension humanitaire et sa perception de la migration comme étant un atout et non une problématique.
Le Maroc est également hôte de l’Observatoire Africain des Migrations (OAM) depuis son inauguration le 18 décembre 2020 à Rabat.